Pour faire en sorte que votre gazon reste dense et verdoyant, un certain nombre d’étapes sont nécessaires tout au long de l’année. Outre la tonte à effectuer régulièrement, la scarification n’est pas à négliger bien qu’elle soit plus ponctuelle. Pour éviter à votre gazon de développer des maladies, de perdre de sa vigueur, et de bloquer l’apport régulier de nutriments, scarifier est une solution primordiale.
Néanmoins, cela demande de la préparation, et une réalisation appliquée pour ne pas brusquer votre gazon lors de votre passage. Dans ce guide, nous vous détaillons en quoi la scarification est vitale pour votre pelouse, les clés pour scarifier dans les règles de l’art, ainsi que les détails importants pour que cela reste efficace dans le temps. Nous vous présenterons enfin les meilleurs outils pour scarifier votre gazon en fonction de l’état de votre extérieur, ou de la nature du feutre notamment.
Qu’est-ce que la scarification ?
L’acte de scarifier un gazon consiste en une légère incision de la couche superficielle du sol à l’aide d’un outil équipé de lames (manuel ou motorisé). L’action permet de gratter le sol, d’en retirer le feutre et la mousse à la surface de la terre, en plus d’inciser légèrement le sol pour permettre une certaine aération. L’incision se fait généralement de biais, ni totalement à l’horizontal pour parvenir à inciser, ni totalement à la verticale pour ne pas non plus créer de véritables trous.
Quelle différence avec l’aération ?
Bien que dans les faits, une scarification suggère une légère aération du fait de l’incision du sol, l’aération du sol en elle-même n’a pas pour but de se débarrasser de mousse, de mauvaise herbe, ou de feutrage. Aérer le gazon consiste surtout à créer des zones où l’air, l’eau et les nutriments ruissellent d’autant mieux sous la surface grâce à des trous de quelques centimètres.
Pourquoi le gazon doit-il être scarifié ?
L’objectif premier de la scarification est de supprimer la couche de feutre formée entre l’herbe et le sol en faisant pénétrer des lames de quelques centimètres sous la surface. Ce feutrage est composé de nombreux éléments. Résidus de végétaux, plantes aux racines superficielles enchevêtrées, restes de tonte, mousse se développant… S’il n’est pas retiré, le feutre va avoir tendance à étouffer les racines, les priver de leurs charges d’eau, d’air, de de nutriments, finissant inévitablement par épuiser votre gazon, le faire jaunir en surface, le rendre plus facilement sujet aux maladies, à l’envahissement par les adventices ou à l’établissement de parcelles dénudées. Scarifier le sol régulièrement est avant tout préventif pour éviter de nombreux autres désagréments.
Bien que dans un premier temps, la scarification puisse être source d’inquiétudes concernant l’intégrité du gazon, celui-ci reprendra un aspect bien plus fourni en quelques jours / semaines seulement. En incisant le gazon de la sorte, sa croissance se verra nettement accélérée, et ses racines seront bien mieux aérées à long terme.
Quel est le moment idéal pour scarifier le gazon ?
Au cours de l’année, une à deux scarifications sont recommandées pour éviter tout étouffement problématique des racines. La première, à effectuer au printemps, peut être réalisée en avril. Les conditions sont réunies lorsque les dernières gelées de l’année ont eu lieu, et que les deux premières tontes de la saison ont été réalisées.
La seconde, à l’automne, doit être effectuée avant le retour des gelées justement. L’idéal est donc de procéder à la scarification automnale en septembre ou en octobre, avant un réensemencement également nécessaire à cette période propice.
Comment scarifier un gazon correctement ?
1. Bien préparer votre gazon
Avant de procéder à une scarification efficace, il est important de procéder à une préparation appliquée du gazon. Tout d’abord, l’idéal pour scarifier est que le sol ne soit ni détrempé, ni totalement asséché. Veillez donc à éviter les journées trop chaudes et ensoleillées, ou les périodes particulièrement pluvieuses.
Ensuite, le gazon doit également être tondu plus court qu’à l’accoutumée. Exceptionnellement, une hauteur de 2 ou 3 cm de coupe permet un travail plus efficace en profondeur. Naturellement, certaines étapes à effectuer après la scarification vous permettront de garder votre gazon en bon état au moment de la repousse.
Attention tout de même. Ne commettez pas l’erreur de couper votre gazon trop court en un seul passage de tondeuse. N’oubliez pas qu’une tonte ne doit pas couper plus d’un tiers de la hauteur totale du gazon. En outre, si votre gazon présente une hauteur de 6 cm, prévoyez vos passages en amont, de sorte qu’au bout du deuxième ou du troisième passage, la hauteur atteigne ces 2 ou 3 cm moins brusquement. Vous réduirez ainsi les risques de jaunissement liés à une régénération trop difficile pour les brins d’herbe.
Enfin, avant de commencer, le scarificateur devra être réglé. Si vous optez pour un scarificateur réglable, l’objectif est qu’il gratte au maximum 4 mm de profondeur. Manuellement, cette donnée diffère car dans le cas d’un râteau scarificateur, les dents sont longues d’environ 6 cm. Cela ne signifie pas que les dents dans leur entièreté viendront travailler en profondeur dans la terre.
2. Les clés pour réussir la scarification
Dans les faits, le plus important est d’opter pour le même trajet que lorsque vous tondez normalement votre pelouse. Cela dit, l’idéal est de prévoir un passage dans la largeur, et un dans la longueur de votre terrain.
Si vous utilisez un scarificateur motorisé, l’appareil doit être allumé sans que les lames ne soient déjà en contact avec le sol. Ensuite, libérez le rotor, et placez votre scarificateur au contact du sol. Le passage est similaire à un travail manuel, bien qu’il soit plus rapide.
3. Que faire une fois le gazon scarifié ?
Après le passage du scarificateur, le feutrage et la mousse extraits du gazon doivent être ramassés. Vous pouvez ratisser ce feutrage, ou bien le ramasser à l’aide d’un balai à gazon. Cependant, certains scarificateurs sont déjà équipés de bacs de ramassage, agissant pendant le passage.
Une fois le feutre extrait du sol et débarrassé, le dernier enjeu sera celui de la bonne santé du gazon. Fragilisé après une scarification, affaibli, il pourrait avoir besoin d’un réensemencement là où le gazon est plus épars. Pour l’aider à retrouver une structure dense, un mix d’engrais, de terreau et de semences peut être épandu, idéalement dans les jours qui suivent et jusqu’à six à huit semaines après la scarification.
Avec quel outil effectuer une scarification du gazon ?
Pour scarifier efficacement, plusieurs options s’offrent à vous. Les modèles manuels seront par exemple moins coûteux, mais vous obligeront à un travail plus fastidieux dans le cas d’un terrain plus grand. Une version motorisée permet de pallier cette problématique. Enfin, il est également possible d’opter pour une accessoirisation de votre tondeuse si celle-ci le permet.
Dans cette optique, nous vous proposons une sélection de scarificateurs à gazon déterminée sur la base de chacune de ces options pour vous aider à faire votre choix.
La scarification, et ensuite ?
La scarification reste une étape assez agressive pour votre sol et, surtout si vous avez tondu votre gazon plus court que d’habitude, vous aurez sans doute l’impression qu’il n’est pas en bon état.
Dans un premier temps, évitez les passages trop intempestifs de sorte à lui permettre de se régénérer au mieux, du moins durant quelques jours. Ensuite, outre l’apport d’un mix d’engrais, de terreau, ou de semences exprimé précédemment, de sorte à assurer une structure plus dense à votre gazon, il est possible qu’un regarnissage plus complet soit nécessaire. La scarification devant être réalisée au printemps et à l’automne, ces périodes sont propices pour regarnir efficacement une pelouse qui en a besoin.
Si en effet, la scarification du feutrage et de certaines zones présentant mousse ou herbes indésirables a dévoilé des parcelles dénudées un peu partout sur votre terrain, le regarnissage vous permettra alors d’unifier la pousse du gazon, et ainsi prévenir leur réapparition à moyen terme.